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jeudi 3 mars 2011

Sortie au théâtre... Voici mon avis !

  À 27 ans, la belle Karine Vanasse était emballée de retourner sur les planches. Il faut dire que huit longues années se sont écoulées depuis sa première incursion dans le monde du théâtre. Elle y remontait pour y jouer In extremis, une pièce de William Mastrosimone. Entourée de Sébastien Gauthier, Julie Perreault et Geneviève Bélisle notre comédienne chouchoute du cinéma québécois y tient le premier rôle de la pièce. La production sera présentée jusqu’au 12 mars au théâtre du Rideau Vert.

   La pièce débute lorsque Marjolaine, le rôle de Karine Vanasse, cherche par tous les moyens de se faire une pédicure en bobette à l’extérieur de la maison dans laquelle elle habite avec ses deux amies. Bon, après deux minutes à me dire «elle fait quoi comme sport pour avoir des cuisses aussi musclées cette Karine ?» un faux spectateur monte sur la scène et espionne sa proie. Ce faux comédien s’avère être un manipulateur hors pair qui une fois introduit à l’intérieur tente de violer ladite Marjolaine. Celle-ci réussit cependant à le maîtriser et à l’enfermer…. DANS UN FRIGO !! C’est un fait bien connu que si jamais un étranger s’introduit crapuleusement chez moi je vais tenter de l’enfermer dans mon frigo !?! Sans oublier que ledit frigo est muni d’une énorme chaîne pour mieux le fermer ! Une fois enfermé l’arroseur devient l’arrosé et se retrouve victime de Marjolaine qui décide de se venger. Le problème c’est que le texte qui aurait pu s’avérer un véhicule intéressant pour les acteurs m’a semblé mal mené par le metteur en scène. Une multitude de choix artistiques n’appuient pas le côté extrêmement psychologique et réaliste de ce texte. Par exemple, les deux colocataires de Marjolaine vont arriver tour à tour dans cette charmante petite maison sans remarquer l’agresseur attaché dans le foyer .?.?. Dans le texte de Mastrosimone, il est mentionné que le foyer doit être à l’écart, mais ici, il se trouve au centre de la scène et en ligne droite avec la porte qui symbolise l’entrée. Le personnage de Raoul (incarné par Sébastien Gauthier) tentera par la suite de semer la zizanie entre les trois amies qu’il a espionnées avant de s’introduire chez elles. Pendant une heure les filles se poseront cette question : que faire avec cet homme aux yeux brûlés qui s’est vilement introduit chez nous ?   Tout ça avec un petit verre de vin à la main… Le texte suggère également que l’action se passe en huis clos, mais encore une fois on tente d’en mettre plein la vue avec un décor conçu comme un carrousel par Julie Deslaurier. Pourquoi faire tourner cette trop jolie scénographie ? Les acteurs s’en sortent, mais de peu. La plus solide à mes yeux a été Julie Perreault, qui, malgré tout, réussit à nous faire croire à son dilemme intérieur. Dans ces circonstances, sans vision ni direction, c'est difficile pour des interprètes de trouver la vérité de leur personnage.

  Dommage pour le retour de Karine… Parions qu’elle a hâte de s’envoler pour New York la semaine prochaine afin d’aller enregistrer l’émission pilote de Pan Am une nouvelle série dramatique américaine dans laquelle elle y incarnera une hôtesse de l’air. Oui. Karine ça va te changer d’air…


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